MONUSCO : Des abois aux aveux.

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La MONUSCO (Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo) a battu tous les records du monde. C’est l’une des missions les plus longues de cette organisation depuis sa création (près d’un quart de siècle en RDC), la plus nombreuse (plus de vingt mille hommes), sans aucun doute la plus budgétivore (plus d’un milliard de dollars américains par an), mais aussi la plus stérile et la plus dévoyée de son histoire (perversion sexuelle sur les mineures, trafic d’armes et de matières premières, etc.).

Echaudée par les attaques récurrentes, les pillages, le vandalisme de ses bases et de ses infrastructures, le lynchage de son personnel à Goma, à Beni, à Bukavu et très récemment à Kinshasa, par une population congolaise confondant la démocratie et l’anarchie, encouragée à la violence et soutenue par les autorités politiques et religieuses ;

Effrayée par les décisions forcées du Conseil de Sécurité qui après moultes hésitations a cédé au chantage de Kinshasa de mettre progressivement fin à cette mission de maintien de la paix, l’idée de voir brutalement mourir la poule aux oeufs d’or donne la chair de poule à Antonio Guterrès SG ONU et sa Représentante au Congo Mme Bintou Keita.

En outre, soucieux de se refaire une image positive et de s’attirer la sympathie du gouvernement et du peuple congolais, la Cheffe de mission des Nations-Unies en RDC et le Porte-parole de la MONUSCO au Nord-Kivu viennent de jeter le pavé dans la mare en levant le voile sur la participation active des Casques Bleus aux côtés des forces gouvernementales dans leur guerre contre le M23.

Tout le monde sait que Félix Tshisekedi a violé les Accords signés entre le gouvernement congolais et le M23 en 2012. La MONUSCO qui se bat officiellement à proximité des FARDC et des Wazalendo n’ignore pas que Tshisekedi a réarmé et intégré les FDLR et autres Interahamwe dans son armée.

L’intrusion impromptue des Casques Bleus à côté de la coalition gouvernementale et surtout des FDLR génocidaires rwandais,  dans la guerre contre le M23 représente un échec moral des Nations-Unies, qui crée un précédent malheureux au sein du Conseil de Sécurité de cette institution.

Jeune Afrique dans son article, RDC : à quoi rime l’inaction de la Monusco contre les FDLR ? Publié en 2015 avait écrit :

II faut rappeler que les FDLR sont constitués dès l’origine de génocidaires, qui, après avoir massacré plus d’un million de Tutsis ont fui le Rwanda. Ils ont créé ce groupe terroriste dans l’est de la RDC, entretenu et exporté l’idéologie génocidaire et continué à commettre de nombreux  crimes, dont des viols, des pillages, et des déplacements forcés de populations dans les territoires congolais qu’ils contrôlent à la frontière du Rwanda. Tout ceci se passe sous l’œil relativement bienveillant de la Monusco, et du gouvernement de la RDC

Pourquoi Antonio Guterrès ne dénonce-t-il pas les atteintes aux droits de l’homme perpétrées contre les civils Tutsi congolais à Goma, Rutshuru et Masisi et les assassinats ciblés des militaires Tutsi par leurs compagnons d’armes au sein des FARDC?

Pourquoi la communauté internationale a-t-elle choisi le silence devant la dictature inhumaine, le fascisme, l’ethnocentrisme et l’ anti-tutsisme amorcés par le régime de Félix Tshisekedi en RDC?

Et pourquoi la presse Occidentale, Human Rights Watch, Amnesty International … si souvent alertes à la violation des droits de l’homme assistent-t-elles complaisamment à la mise en scène macabre montée par le pouvoir de Tshisekedi au lieu d’exiger, ne serait-ce que par prestige et pour ne pas perdre la face, la démission de ces personnages sadiques (Antonio Guterrès et Bintou Keita), convaincus de complicité du génocide ?

Devant ce désarroi doctrinal, et compte tenu de ses médiocres prestations au Rwanda en 1994 et en RDC aujourd’hui, qui ne serait pas tenté de considérer les Nations -Unies comme une organisation inutile et incapable, avec le Secrétaire Général le plus inutile et le plus incapable ?

L’histoire jugera Antonio Guterrès et Bintou Keita pour avoir manqué à leur devoir de neutralité et d’impartialité dans leur mission, pour leur activisme partisan en faveur du régime de Tshisekedi surtout quand le Porte-parole Militaire de la MONUSCO le Lieutenant-Colonel KEDAGNI MENSAH passe aux aveux sur les ondes de la Radio OKAPI.

Grâce à leurs positions respectives, Guterrès et Bintou Keita sont les responsables les mieux informés et savent donc pertinemment tant de choses sur les causes et l’impact de la guerre du M23.

Malheureusement, les Nations-Unies n’en sont pas à leur premier coup et le monde ne tire jamais de leçon de ses erreurs passées.

Nous pensions que cette organisation et son Conseil de Sécurité éprouveraient des sentiments de culpabilité pour n’avoir pas porté secours aux Tutsi du Rwanda pendant le génocide de 1994 et décideraient de protéger ceux de la RDC.

Hélas, non ! L’histoire a toujours tendance à se répéter.  A l’instar de la MINUAR (Mission des Nations-Unies pour l’Assistance au Rwanda), qui a abandonné les Tutsi entre les mains des génocidaires enragés, armés jusqu’aux dents de fusils, de machettes, de grenades et de gourdins, la MONUSCO a failli à sa mission.

Au Rwanda, cette décision irresponsable et cynique, lourde de conséquences a abouti aux résultats escomptés par les Nations-Unies et leurs complices : plus d’un million de Tutsi fauchés dans des conditions atroces.

Comme Boutros Boutros Ghali et Koffi Annan en 1994, respectivement Secrétaire Général et Chargé des Opérations aux Nations-Unies, Antonio Guterrès, le Français Jean Pierre de La Croix SGA ONU Chargé du Maintien de la Paix et Bintou Keita ont voulu montrer plus de zèle que leurs prédécesseurs de 1994 au Rwanda, c’est-à-dire devenir non pas des complices passifs, mais des acteurs du génocide contre les Tutsis congolais.

Antonio Guterrès et Bintu Keita n’ont pas mesuré leurs responsabilités personnelles passées, présentes et  futures et celles des Nations-Unies pour les prochaines générations, dans la lutte contre les injustices et l’impunité au niveau national et international,  et sont ipso facto, au même titre que Félix Tshisekedi et ses suppôts, coupables de pires crimes de l’histoire du vingt-et-unième siècle, à savoir les arrestations arbitraires, la torture, la mort par supplice du feu , le cannibalisme ou l’exil forcé des dizaines de milliers de Tutsi congolais vers les pays voisins.

Romeo Dallaire, ancien lieutenant Général des Forces canadiennes et commandant de la mission des Nations Unies pour l’Assistance au Rwanda, avait écrit en 2003 le livre : J’ai serré la main du diable : la faillite de l’Humanité au Rwanda, un livre que Guterrès et Bintu devraient lire pour se faire une conscience tranquille.

Conscience tranquille quand on partage la responsabilité des massacres des milliers des congolais ?  Ne dit-on pas que quand le diable vous invite il faut venir avec une longue cuillère ?

L’Histoire nous en dira plus ?

La rédaction.

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