« La République ne peut pas fléchir devant les groupes armés à travers des alliances ou des collaborations contre nature. Notre mission reste telle qu’elle nous a été confiée : traquer tous les groupes armés sans préférence aucune. Mais le problème qui se pose actuellement, c’est lorsque la population sympathise avec les groupes armés », a affirmé le major Guillaume Ndjike, porte-parole des opérations Sokola 2.
Il réagissait mercredi 18 juillet aux allégations d’une présumée alliance entre l’armée et la coalition NDC et les dissidents de l’APCLS,dans le territoire de Masisi. Depuis six jours, cette coalition Maï-Maï mène des attaques successives sur les positions du groupe armé APCLS de Janvier Kalahiri, dans les groupements Bashali-Mukoto et Osso Banyungu. Pour le porte-parole de l’armée, le préalable pour la stabilisation de la zone est la désolidarisation des communautés locales d’avec ces groupes armés.
« Nous sommes une armée professionnelle. Mais vous ne comprendrez pas la difficulté que nous connaissons pour distinguer la population civile et les APCLS. Ou, lorsqu’il faut distinguer les Maï-Maï Charles et la population de Nyamilima. C’est la même difficulté que nous connaissons pour distinguer les Nyatura et notre population de Masisi. Voilà pourquoi, malgré nos stratégies militaires mises en place, il est encore très important que les autorités locales, les leaders communautaires, puissent s’impliquer », recommande le major guillaume Ndjike.