Sud-Kivu : le débat sur le fédéralisme comme forme de l’État en RDC n’est pas un tabou précise le Vice-gouverneur, Dunia Masumbuko Bwenge Doux.

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La réforme de l’État et l’instauration du fédéralisme en République Démocratique du Congo (RDC) devra intengrer tout un plan de réconciliation de la cohésion sociale, afin de remédier aux fragilités sociales.

C’est le propos du Vice-gouverneur du Sud-Kivu, Dunia Masumbuko Bwenge Doux lors de la clôture de l’atelier de réflexion sur le fédéralisme en République Démocratique du Congo organisé durant 2 jours au Centre Amani de Muhumba dans la ville de Bukavu par le Cadre Indépendant de Réflexion d’Action pour l’avenir de la RDC ( CIRAD-RDC).

Désormais, le débat sur le fédéralisme comme forme de l’État en RDC n’est plus un tabou, il doit être mené dans tous les espaces de vie : famille, école, au travail dans les universités, églises, marchés et dans les médias.

Agissant à ces assises au nom du Gouverneur de Province Patrick Busu Bwa Ngwi Nshombo, le Vice-gouverneur, Dunia Masumbuko Bwenge Doux a félicité Me René Abandi, négociateur principal du mouvement révolutionnaire Alliance Fleuve Congo AFC/M23 aux pourparlers de Doha et représentant de la Coordination de l’AFC/M23 à cet atelier.

Les participants et les organisateurs considèrent Me René Abandi comme la voix privilégiée par la haute hiérarchie de l’AFC/M23 pour la matérialisation des résultats de ces travaux explorés à travers six panels notamment : les fondements théoriques du fédéralisme, ses implications politiques pour la RDC, et les perspectives d’une gouvernance territoriale plus équitable, inclusive et adaptée aux réalités locales.

Durant ces deux jours, les échanges ont permis de clarifier les distinctions entre fédéralisme régionalisme et la décentralisation, tout en mettant en lumière les enjeux spécifiques d’un fédéralisme Congolais qui reposerait sur un processus d’amélioration de gestion actuelle du Pays.

Depuis longtemps, selon l’histoire politique de la RDC, en cas des divergences du fait de la mauvaise gouvernance, le débat sur le fédéralisme a toujours surgi comme, le passage de 6 à 11 Provinces, puis de 11 à 26 Provinces un cas illustratif de cette démarche.

Les participants à cet atelier ont reflechi sur la démarche d’un fédéralisme Congolais qui pourrait reposer par exemple sur la mutation des provinces existantes en États fédérés, soit revenir sur les 11 Provinces ou celles de la loi fondamentale de Luluabourg comme entités fédérées, ou soit encore sur les considérations purement linguistiques ou culturelles pour déterminer l’architecture fédérale.

En présence du Maire de Bukavu, Ladys Muganza Wakandwa, un communiqué final des participants a été lu avec 19 recommandations et résolutions entre autres : lancer un débat national sur la refondation du système de gouvernance, continuer à divulguer la pensée du fédéralisme, constituer un groupe interdisciplinaire pour un modèle Congolais du fédéralisme, renforcer la formation civique et la culture de la responsabilité, promouvoir un fédéralisme inclusif et garant de l’unité nationale mais aussi, multiplier des débats et des explications sur la nécessité et l’urgence de la mise en application du fédéralisme comme option adéquate pour la RDC.

Attaché de presse.

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