La communauté Banyamulenge refuse la manipulation et l’intimidation de Mr Tshisekedi et ses affidés.
La communauté Banyamulenge refuse la manipulation et l’intimidation de Mr Tshisekedi et ses affidés.
Sur ordre de son patron Tshisekedi, le ministre d’État et ministre des infrastructures et travaux publics, Alexis Gisaro, a chargé M. Enock Ruberangabo et sa bande de traîtres, de signer des déclarations au nom de la communauté Banyamulenge bien qu’ils n’en ont pas qualité, car ne représentant ni leur nom ni opinion. Lesdites lettres ont un double objectif :
- Applaudir le discours du Président prononcé à l’occasion de sa dernière conférence de presse ;
- S’attaquer au Rwanda pour avoir exprimé ses vives inquiétudes et préoccupations au sujet des actes de génocide perpétrés contre les Tutsi Congolais en RDC.
Et comme sous l’effet d’une brûlure, des traîtres, affidés du régime de Kinshasa, se sont empressés de sortir leur plume et leurs langues – comme pour lécher les pieds de leurs bourreaux – pour dire aux autorités rwandaises qu’ils ne comptaient sur leur bienveillance pour garantir leur droit d’exister, même lorsque celui-ci était menacé. Et là où le bât blesse, ils s’expriment malhonnêtement et sans scrupule au nom des Banyamulenge contre lesquels ils ont choisi de causer du tort, en prenant fait et cause pour le gouvernement persécuteur.
Dans une cacophonie de réactions au courage du gouvernement Rwandais d’alerter sur la situation calamiteuse des Tutsis congolais, M. Enock Ruberangabo et sa coterie ont simultanément publié des lettres ouvertes rappelant à qui veut l’entendre que « les Banyamulenge n’ont mandaté aucun pays étranger pour parler en leur nom ». Et par là même, ils prêtent à Kigali les ambitions de s’arroger la responsabilité de s’imposer comme leur ange gardien.
« A laver la tête d’un âne on perd sa lessive », dit-on.
Faisant allusion à la dernière conférence de presse de M. Tshisekedi qui, en réalité tendait à servir d’épaisse couche de fumée pour cacher la réalité et détourner l’attention du public sur la persécution des tutsis, Enock et sa bande corrompue lavent la tête d’un âne. Mais il ne faut pas se leurrer. On ne peut pas se promener complètement nu et parvenir, en même temps, à cacher son sexe. Le dernier message d’Enock est en réalité conforme à son comportement face aux opérations d’épuration ethnique des Tutsis par le pouvoir de Tshisekedi. A plusieurs reprises, il a pris la défense des milices anti-tutsi (Maï-Maï) et a toujours appelé le gouvernement et les FARDC à doubler d’efforts dans leur soutien au macabre projet de déracinement de ses frères Banyamulenge à travers l’anéantissement du mouvement d’autodéfense civile, Twirwaneho.
Ce n’est donc pas en s’attaquant au Rwanda que cette bande de corrompus saura restaurer la dignité des tutsi ni imposer la justice en leur faveur. Sinon, en quoi le Rwanda est-il coupable de crimes, rappelés ci-dessous à titre indicatif, et qui, par ailleurs relèvent de la responsabilité du gouvernement congolais?
L’assassinat par asphyxie, de Mr Mukiza Alexis, le 13 mars 2021 dans le container servant de cachot à Minembwe, et sous les ordres du Gnl. Muhima, sous le fallacieux prétexte qu’il est membre de Twirwaneho. Le bourreau se la coule douce dans une nouvelle fonction ;
La répression sanglante, le 30 juin 2021, de la marche pacifique des femmes Banyamulenge à Minembwe par laquelle 4 femmes ont été tuées. Aucun donneur d’ordre n’a été poursuivi. Quatre généraux FARDC étaient pourtant sur place à Minembwe au moment des faits ;
Le meurtre, le 03/10/2021 à Lusenda (Fizi), de Mugunga Sadock et Kagabika Zacharie par les éléments des FARDC, sans qu’aucune enquête y relative ne soit diligentée. Le motif d’ivresse évoqué par le Maj. Kasereka, ancien porte-parole de l’opération Sokola 2 » a suffi pour laisser l’assassin vivre sa vie tranquillement. N’en déplaisent aux familles de victimes. Ils n’ont qu’à pleurer et enterrer jamais dignement leurs morts, pour autant qu’ils ont le privilège de récupérer les corps ;
Le Major Kaminzobe, officier munyamulenge des FARDC a été tué et sa chair dévorée par ses assassins le 10/12/2021 à Lweba, Fizi au Sud-Kivu. En cette même période, M. Ntayoberwa Rugenza, vendeur de vaches a été tué et brûlé vif avant de se faire manger, lui aussi à Kalima, dans la zone de Pangi, au Maniema toujours sous caméra. Aucune réaction du gouvernement;
L’abattage à la machette, le 09/10/2022 du jeune Mugaza Ngenganyi,14 ans, par un élément de la 12eme Brigade de réaction rapide basée à Minembwe. Le meurtrier était encouragé par sa hiérarchie à tuer tout sujet Munyamulenge, à défaut d’éliminer les membres de Twirwaneho;
En pleine ville de Kinshasa, des militants de l’UDPS (parti du chef de l’Etat) appelés « Brigade spéciale de l’UDPS » machettes à la main, M. Jules Munyere en tête, ont appelé à la chasse aux Tutsi à travers ce qu’ils ont baptisé « Opération Zolo Molayi/ opération nez pointu » ;
Les auteurs des discours d’incitation à la haine et à la violence contre les Tutsis, à l’instar de Bitakwira sous sanctions de l’UE, sont traités avec les égards réservés aux héros. Nzangi Muhindo et Eve Bazaiba qui ont donné le ton dans l’affaire Minembwe, levier principal de la discrimination à l’égard des Banyamulenge à l’échelle nationale, ont été promus ministres.
Parlant de Bitakwira, non seulement il a été accueilli en grande pompe au sein de la famille politique du Président de la République (Union Sacrée de la Nation) après sa sortie médiatique incendiaire du 19/09/2021 appelant à l’extermination des Tutsi/Banyamulenge, il a bénéficié d’un financement de la part de Tshisekedi pour sa campagne aux dernières législatives. Et c’est après que la Ministre de la Justice se soit montrée agressive à l’égard d’un diplomate occidental qui avait osé insister sur la nécessité, par la justice congolaise de recadrer celui qui se surnomme « partenaire privilégié et ami personnel du Chef de l’Etat » ;
Connues pour être majoritairement fréquentées par les Tutsi/Banyamulenge à Goma, trois églises ont été la cible d’attaque des manifestants en colère, le 6 février 2023. Pour rappel, ces attaques ont été menées sous l’impulsion de la société civile (qui avait appelé à la mobilisation générale pour exiger la libération des territoires « occupés » par le M23) et avec la complicité de la police qui encadrait les manifestations ;
Le meurtre, le 09 novembre 2023, du capitaine Gisore Kabongo Patrick, munyamulenge tué sous la supervision des FARDC, en plein centre de la ville de Goma, au nom de la lutte contre l’infiltration rwandaise au sein des FARDC ;
Par leur crime de facies, des Tutsi/Banyamulenge croupissent dans les cachots et prisons à travers le pays ; plus de 200 jeunes tutsi du nord et sud kivu sont dans les prisons de Ndolo, Makala et dans les cachots de la Demiap, ANR et en province depuis des années et sans procès. Filles et garçons mais des mamans aussi et des professeurs d’universités sont victimes de leur fasciés devenu un crime avec un fallacieux motif de tentative de participation à un mouvement insurrectionnel;
Les bétails razziés à ce peuple pasteur Tutsi/ Banyamulenge à la hauteur de 500 000 têtes de bétail sont vendues au grand jour dans les marchés gérés par l’administration locale. Les autorités (civiles et militaires) en perçoivent les taxes sur les ventes. Les revenus issus de ces « butins de guerre » sont utilisés comme effort de guerre pour les Maï-Maï, devenus Wazalendo ;
Au nom de la lutte contre les « infiltrations » prônée par le Président de la République, une liste des noms des officiers Tutsi des FARDC, vivants et morts ainsi que leurs numéros matricules circule dans les réseaux sociaux et incite à la purge. La quelle purge est du reste une des promesses de campagne du Président Tshisekedi. Ces données personnelles des officiers des FARDC ne peuvent être obtenues qu’avec la complicité/ bénédiction des autorités compétentes ;
Adoptée par l’Assemblée Nationale le 20 Avril 2023, la loi relative aux réservistes des FARDC permet aux Wazalendo de bénéficier officiellement de l’approvisionnement en matériel militaire au même titre que l’armée régulière, officiellement pour lutter contre « l’invasion rwandaise ». Mais en réalité, les Wazalendo ne sont qu’un bras armé du gouvernement pour les actes de génocide et au mieux, l’épuration ethnique ainsi que le déracinement des Tutsi en RDC ;
A l’instar des auteurs des discours de haine contre les Tutsi, aucun membre des milices Maï-Maï n’a jamais connu la rigueur de la justice. Tous ces extrémistes sont récompensés pour des actes de bravoure pour la nation. En revanche, ceux qui se battent contre l’épuration ethnique font constamment l’objet de la menace par les autorités civiles et militaires. Les mises en garde du 19 Juin 2020 et du 12 Juillet 2021 de la part du porte-parole de l’Etat-Major Général (EMG) des FARDC contre Twirwaneho, ici qualifié respectivement de « hors la loi et membres d’une même ethnie, constitués en une rébellion pour s’attaquer aux autres communautés locales » et de « groupe terroriste » en sont une preuve de l’allégeance des FARDC é l’idéologie tutsiphobe. Et comme dans une musique ou chacun doit jouer sa partition, le 40e conseil des ministres (du 17/07/2020) a soutenu l’initiative discriminatoire du Gén. Kasonga, alors porte-parole de l’EMG des FARDC, sans jamais pointer du doigt les milices Maï-Maï.
Restant impunis, tous ces crimes prouvent à suffisance que la vie des Tusis est bannie en RDC. Ces derniers ne sauraient se montrer aussi dupes et naïfs pour se laisser prendre d’affection pour leurs bourreaux par les paroles mielleuses jamais mises en application.
Appuyer sur le fait qu’un pays voisin n’a le moindre droit d’alerter sur les crimes à caractère génocidaire perpétrés en RDC, relève tout simplement de l’apologie du crime et/ ou de la complicité avec les criminels. L’initiative de Kigali est donc interprétée par Ruberangabo et sa suite comme un grain de sable qui s’invite dans l’engrenage d’épuration ethnique des Tutsis congolais. Ainsi par ce geste, M. Enock et son fournisseur de ration alimentaire espèrent contrôler l’opinion et stopper toute initiative visant à lancer une sonnette d’alarme sur les massacres des Tutsi en RDC. Ils s’obstinent à faire croire au monde, à tort, que les Tutsis sourient au régime de Tshisekedi. De son côté, le Président Tshisekedi confirme, par ce fait même, son pouvoir d’exercer le droit de vie et de mort aux Tutsi congolais. A travers Alexis Gisaro, candidat malheureux aux législatives du 20 Décembre 2023 et membre du gouvernement sortant, le Président Tshisekedi trouve un moyen d’exercer une pression sur la communauté Banyamulenge. Les lettres écrites par l’équipe de M. Ruberangabo sont utilisées comme monnaie d’échange pour des postes et autres avantages politiques individuels. Ils peuvent les garder, en avoir même plus, on n’en a cure, sans vendre la vie des banyamulenge et des tutsis en général aux enchères.
Il faut dire aussi que les lettres de M. Ruberangabo cachent des séquelles ou des phénomènes psychologiques bien connus. On ne sait réellement pas à quel moment de bascule psychologique a-t-il choisi de trahir sa communauté. Reste qu’il est l’un des rares membres de la communauté Tutsi/Banyamulenge dont l’image est aussi fortement associée à une seule expression : « la traîtrise », et à une histoire : « sa sortie honteuse du gouvernement Matata II ».
En réalité, son rapprochement avec le gouvernement persécuteur a plus avoir avec sa survie économique qu’avec la volonté de défendre les Tutsis. Et à travers lui et ses actions, la survie politique de son neveu Gisaro qui le maintien en perfusion financière. Pour comprendre le contexte et la motivation de cette réaction, il faut s’intéresser au déroulé des derniers événements. Notamment les élections chaotiques qui ont privé Alexis Gisaro de l’opportunité en or, d’imposer sa légitimité politique. Ce qui l’incite à se chercher, à n’importe quel prix, un gilet de sauvetage. Tant pis s’il provient du partenaire privilégié de Bitakwira.
Les Banyamulenge n’ont cessé de crier à gorge déployée au gouvernement de la République démocratique du Congo pour réclamer leur droit à la vie et demander, les yeux baignés de pleurs le secours et la protection. Mais toutes leurs lamentations se sont heurtées à un mur de silence. Ils ont crié au conseil de sécurité des Nations unies, à la Monusco, à l’Union Européenne et à plusieurs ambassades. Ils n’ont pas hésité un seul instant à exprimer leur gratitude à tous ceux qui ont pris la responsabilité de décrier la haine ethnique, en l’occurrence le département d’Etat Américain, l’Allemagne, La Belgique, la France et la Grande Bretagne. Autant dire que le Rwanda n’est pas le premier ni le seul pays à avoir élevé la voix pour condamner le génocide des Tutsis congolais. C’est bien un mensonge et un déni que d’affirmer que les Tutsis/Banyamulenge n’ont mandaté personne pour plaider leur cause. Tout plaidoyer en faveur de ce peuple meurtri et en voie d’extermination sera toujours le bienvenu jusqu’à ce que notre gouvernement prenne ses responsabilités et règle définitivement et durablement la question des Tutsis congolais. Dès lors, ce chiffon qui a paru dans les médias ce lundi 26 février 2024 n’engage que les 5 signataires. Aucun munyamulenge digne ne se retrouve dans ces flatteries suicidaires.
Ndatinya Rabani