Pendant une période comprise entre la défaite cinglante du Zaïre de Mobutu face aux kadogo et les différentes guerres consécutives en RDCongo, la République Démocratique du Congo, mieux ses dirigeants, imagine-ou fait croire- au complot de la balkanization et utilise cette théorie du complot comme bouc-émissaire pour justifier ses faibles performances vis-à-vis de l’amélioration du social et de la sécurité nationale.
La Tanzanie, le Malawi, le Burundi et la République Sud-Africaine semblent lui (Felix Tshisekedi Tshilombo) tendre les bras ; l’Amérique se tait, l’Europe souffle le chaud et le froid, la chine et la Russie en profite pour assoir leur influence, faire du business.
Les récentes attaques des FARDC sur le M23 semblent marquer une fuite en avant de Kinshasa. Ces attaques impliquant un allié de taille, les FDLR génocidaires rwandais ouvre une nouvelle étape du conflit entre la RDC et son voisin le Rwanda qui pense que Kinshasa a franchi la ligne rouge tracée par Kigali ayant fraiche en mémoire le génocide de plus de 2 millions de tutsis rwandais tués par les hutus dont une partie a constitué les FDLR.
L’utilisation des FDLR (combattants à l’idéologie génocidaire) comme supplétifs aux FARDC apparait comme providentiel (Pour kinshasa) pour contrer l’avancée des troupes du M23. Tshisekedi et sa clique ont célébré cette coalition avec les génocidaires rwandais à la façon d’une épopée et promis de renverser le pouvoir démocratique de Kigali. Thsisekedi a franchi le Rubicon et pour preuve n’a-t-il pas affirmé lors de sa campagne en Février dernier que lui et Kagame ne se reverront qu’en Enfer ? Alea jacta est, avait dit César.
Qui sont les FDLR ?
Selo Wikipedia, les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda(FDLR), en Kinyarwanda : Urugaga Ruharanira Deokarasi No Kubohoza U Rwanda) sont un groupe armé formé en République Démocratique du Congo(RDC) en 2000. Prétendant Défendre les intérêts des Hutus rwandais réfugiés en RDC et opposés à la Présidence de Paul Kagame, il aurait pris la suite de l’Armée de Libération du Rwanda(ALIR) et compte dans leurs rangs d’anciens membres des Forces Armées Rwandaises(FAR), des milices Interahamwe et d’autres responsables du génocide des Tutsis de 1994.
L’émergence des FDLR se fait sous l’influence du président congolais Laurent-Désiré Kabila, ce dernier cherchant à créer des groupes paramilitaires contre la rébellion du RCD, le Rassemblement congolais pour la Démocratie, dans le cadre de la deuxième guerre du Congo. Si la branche politique est essentiellement localisée en Europe, la branche militaire de l’organisation, les forces combattantes Abachunguzi (FOCA) et plusieurs autres branches qui en découlent sont actives dans le Maniema, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu.
Lire toute l’histoire sur Les FDLR en cliquant le lien suivant.
Défendus par plusieurs acteurs politiques congolais membre de l’axe qui soutient la théorie du complot, plus de vingt ans après leurs arrivés sur le sol congolais (dans la foulée du génocide rwandais), les FDLR ne constituent plus une réelle menace pour le Rwanda, estiment ces dirigeants congolais et pourtant ils continuent a tuer les congolais.
Selon un rapport des nations Unis que vous pouvez lire ici en intégralité : « Les FDLR sont l’un des plus importants groupes armés étrangers opérant sur le territoire de la République démocratique du Congo. Il a été formé en 2000 et, comme indiqué dans le détail ci-dessous, a commis des actes de violence graves dirigés contre des femmes et des enfants dans des contextes de conflit armé en RDC, y compris des meurtres et mutilations, violences sexuelles, enlèvements et déplacements forcés ».
Les FDLR prennent des otages contre rançons. Lire Afrique.lalibre.be : « Depuis 2015, ils se sont lancés dans les rapts contre rançon dans le parc des Virungas (200.000 dollars pour deux touristes britanniques capturés en mai 2018, affirment les auteurs); 535 rapts ont été enregistrés entre mai 2017 et mai 2018, du coup plus personne ne circule la nuit et les champs sont délaissés ».
En 2005, Ignace Murwanashyaka, chef politique des FDLR (35.000 hommes au Kivu à l’époque), est sanctionné par l’Onu pour avoir violé un embargo sur les armes à destination du Congo; cette année-là, 226.000 personnes subissent « quotidiennement » des exactions des rebelles hutus rwandais rien qu’au Sud-Kivu, selon l’Onu. Lire Afrique.lalibre.be
« La société civile du Nord-Kivu a accusé, mercredi 30 janvier, les rebelles rwandais des FDLR d’avoir violé vingt-huit femmes au cours du mois de janvier dans plusieurs localités des groupements Itala et Tama, en territoire de Lubero ». «Il a également accusé ces rebelles rwandais de piller les récoltes des paysans, de tabasser les cultivateurs et de leur imposer des travaux et des taxes ». Lire l’article : Nord-Kivu : les FDLR ont violé 28 femmes en un mois à Lubero, selon la société civile.
« Début décembre, des hommes armés ont ainsi fait irruption à Mugunga III pour piller le peu de biens et de nourriture que possèdent les déplacés. Six ou sept femmes ont été violées. L’ONG Médecins sans frontières affirme avoir enregistré et traité 95 cas de violences sexuelles entre décembre et janvier pour ce même camp ».
Les FDLR sont de retour, ils frappent à la porte de Lubero, de Walikale et du Sud-Kivu.
A l’issue des récentes offensives de la Coalition gouvernementale dont fait partie les FDLR génocidaires rwandais, les hommes du Général Major Sultani Makenga, ont démantelé le Quartier Général des FDLR de Nyanzale et conquis plusieurs villages bastions des FDLR, Bwalanada, katolo, kashalira, kirima, kibingu, Kalembe, Ihula, Pinga, Vitshumbi, Nyanzale, Kikuku, Kibirizi, Somikivu, Katanda et Mayi ya moto.
Beni-Lubero, les génocidaires FDLR que vous aviez chassés avec le concours de vos fils et filles, reviennent en masse grâce au concours des fuyards FARDC qui font un repli stratégique désordonné craignant l’avancée héroïque des lions de Sarambwe. Le général Major Chiko n’a pas fait grand-chose pour arrêter l’avancée des militaires du M23.
Les mêmes qui pillaient, tuaient et incendiaient les véhicules à Miriki, Luofu, Mbwavinywa… Viennent en grand nombre. Qu’allez-vous faire ? Les accueillir par solidarité à vos leaders Politique Julien PALUKU et MUHINDO NZANGI qui vivent à Kinshasa et vous vendent comme on vendait les esclaves au plus offrant ? Ou alors vous allez coaliser avec les hommes de Sultani Makenga pour chasser une fois et pour de bon ces repris de la Justice internationale ? A vous le choix et faites le bon !
Aux FARDC, nous recommandons de se désolidariser des criminelles rwandais et à la population civile, de rester calme, rentrer à la maison car on ne fuit pas dans la direction de la guerre mais on reste dans les zones déjà sécurisées.
Revenir 24 ans plus tard sur ce discours général d’éloges à l’égard des FDLR, comme l’atteste les pléthoriques messages de soutien et de défense des FDLR par les dirigeants de Kinshasa, après tous les maux qu’ils ont causé à la population, permet de mesurer le degré d’insouciance des politiques vis-à-vis des populations civiles de l’Est. Aujourd’hui rien ne pourrait justifier la souffrance devenu structurelle de la population de l’Est et tout discours qui suscitait l’admiration quand il s’agissait de populariser le combat contre l’« ennemi : M23 » est devenu depuis source d’exécration et d’effroi. Au début de cette guerre, aidé par la manipulation, on applaudissait les exploits hypothétiques et chimériques des « FDLR-WAZALENDO » contre l’Armée du M23. Perdre 16 villages en deux jours alors que le General Chiko fraichement nommé commandant des opérations sur cet avait annoncé en grande pompe la reconquête de Nyanzale et Kiwanja, sonne le glas pour Kinshasa.
Il y a une année, Jérôme Chico Tshitambwe alors général de brigade, sous-chef d’état-major des FARDC chargé des opérations et du renseignement, avait affirmé au cours d’une interview accordée au service de la presse de l’armée que « la guerre contre le Rwanda, nous allons l’emporter ». Il avait ajouté que « tous ces territoires conquis par le Rwanda et le M23 seront repris sans aucune forme de négociation »
Une année après, portée au grade de Général-Major, Jérôme Chico Tshitambwe a été nommé chef des opérations militaires sur l’axe de Rwindi dans la province du Nord-Kivu dans l’est de la République démocratique du Congo, pour le renforcement des opérations dans cette partie en proie à la guerre sur ordre du commandant suprême Felix Tshisekedi. Il n’aura pas fait le poids en face au feu des armes de Sultan Makenga. Espérons qu’il sera demis et emprisonné pour haute trahison pour avoir perdu 15 villages à l’espace record de deux jours seulement, à moins qu’il est venu jouer au ‘’qui perd- gagne’’.
Quant à la population de Beni, Lubero, Walikale et Kalehe nous rappelons que le Congo leur appartient et qu’ils ne doivent pas continuer à suivre les FDLR-FARDC qui vont se retourner contre eux. L’heure du changement est arrivée.
Kanyamagare