A la veille du début de dépôt des candidatures pour les élections présidentielle et législatives nationales au Bureau de Réception et de Traitement des candidatures (BRTC) de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Jean-Pierre Bemba Gombo a délié sa langue. C’était à l’occasion de sa première conférence de presse tenue hier mardi 24 juillet 2018 à Bruxelles, en Belgique, au cours de laquelle il a fixé l’opinion sur son avenir politique à travers sa participation au processus électoral en cours.
Comme au second tour de l’élection présidentielle en août 2006, qui l’avait mis aux prises à Joseph Kabila Kabange (AMP), sous le label de l’UN (Union pour la Nation), le Chairman s’est dit très favorable à une candidature unique de l’opposition.
Il a rappelé à l’opinion, par médias interposés, que le Bemba d’hier, c’est-à-dire celui qui venait de passer 11 ans sous les verrous de la Cour Pénale Internationale (CPI), n’est plus celui d’aujourd’hui.
Suivant de près la situation politique du pays, il a martelé que « Le Président Kabila ne peut plus se présenter. La Constitution est claire et j’ai entendu qu’elle serait respectée. Si ce n’était pas le cas, ce serait désastre pour le pays ». Pour lui, le Président Joseph Kabila est fin mandat depuis 2016 et ne peut pas se présenter à la présidentielle de 2018.
Par ailleurs, JP Bemba a fait savoir qu’il rentre en RDC sans un esprit revanchard contre qui que ce soit, mais son regard reste tourné vers l’avenir, pour contribuer au développement du pays. C’est dans cet élan patriotique qu’il a tend encore sa main à l’opposition, en révélant qu’il rencontrera tous les leaders de l’opposition congolaise après son retour, le 1er août prochain. Son souci est de rassurer tout le monde pour faire un bloc compact comme au 2ème tour de l’élection présidentielle en août 2006, cette fois-ci avec de
nouvelles stratégies électorales afin d’obtenir l’alternance tant attendue par tous.
Jr Ekofo