RDC : La dérwandalisation du Congo : exterminer les tutsi et Purifier la R.D.Congo.

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La DéRwandalisation de la RDC, Solution finale aux problèmes des congolais,  est un euphémisme du gouvernement de Felix Tshisekedi pour le projet d’extermination des tutsis de la RDC, projet qui prend petit à petit forme et est au stade d’exécution. Qui en est l’initiateur, qui sont les idéologues et qui sont les planificateurs ? Difficile à dire mais plusieurs acteurs politiques semblent en être les portes-étendards, nous citons sans pour être exhaustif, le dépité Eliezer Ntambwe, le Ministre Muhindo Nzangi, le Ministre Julien Paluku, le dépité Justin Bitakwira, Jules Mulumba Mbitsemunda, Otto Bahizi, General Mayanga, Mugabo, Serufuli, Sendugu Museveni, dépité Ndayishimiye Justin etc

Peut-on comprendre ce qui se passe actuellement en République Démocratique du Congo tellement il y a d’amalgames et d’alchimies ? Commençons par déblayer le terrain, par relever les éléments  constitutifs de la problématique de la crise de l’Est. Contrairement à d’autres cas ou elle est passive, la communauté internationale (c’est elle qui cette fois a commencé) relayée par le gouvernement a décidé  de criminaliser le Rwanda dans ce  conflit de l’Est. Depuis lors des rapports (De la communauté Internationale) tombent  comme de la grêle pour soutenir  cette thèse, condamner le Rwanda en lieu et place de Kinshasa incapable de résoudre le problème des tutsis congolais et d’autres congolais en général. Thèse qui du coup criminalise les tutsis congolais, et dédouane les centaines des milices locales, y compris les génocidaires rwandais FDLR et les ADF-NALU qui sont toutes armées par le gouvernement congolais et soutenues par les Nations-Unies pour exterminer les tutsis. Le bouc-émissaire est désigné. C’est l’autre, c’est le tutsi.

La rhétorique de haine contre les tutsi ne se justifie pas !

Entre temps sur terrain renait  et se propage comme un feu de brousse  une rhétorique  de haine contre la communauté Tutsi. On entend  par ci et par là qu’il faut dénoncer l’ennemi, épurer l’armée de tous les traitres, dénicher les espions, retrouver les infiltrés, les institutions sont compromises, tel est rwandais, les tutsis sont des félins, ils sont rusés,  éliminer les collabos, éradiquer le mal, purifier le pays,  attention d’être piqué par le serpent,   arrêter  les pilleurs de nos ressources, identifier et chasser les étrangers  qui occupent nos terres  etc

De tous ces facteurs liés à l’économie, au patriotisme, à l’appartenance à la nation, à la terre il ne faut pas privilégier un sur l’autre pour chercher à comprendre ce qui se passe au Congo-Kinshasa. Le  danger est justement de privilégier un facteur parmi d’autres, qu’il ressortisse de l’économie, à la démographie ou à la culture. Ces facteurs sont tellement imbriqués que vouloir les délier   fausse les pistes pour comprendre les  causes des crises récurrentes  en RDCongo.  Tenez en République démocratique du Congo, la mort  d’un proche est toujours causée par la jalousie d’un oncle, ce  facteur culturel associé aux facteurs économiques peuvent peut être  expliqué tant peu soit  la crise actuelle en RDCongo. La désignation d’un Bouc-émissaire est vraiment culturelle, c’est toujours la faute de l’autre et dans ce cas l’autre c’est le tutsi congolais.

Si on accepte la thèse selon laquelle  les manipulations  ethniques qui mènent aux massacres tiendraient à la pauvreté endémique de notre pays, comment comprendre d’une part que Félix Tshisekedi Tshilombo et tous ses complices kassaiens qui s’enrichissent avec opulence en pillant systématiquement la RDCongo soient dédouanés  et que le mal soit jeté sur les tutsi qu’il faut éliminer pour sauver le pays du marasme économique ? C’est vrai que dans cette  stratégie Tshisekedi est  aussi parfois  identifié  comme Rwandais  ou alors comme complice des rwandais. Cette vieille thèse  des rapports  entre violence et pauvreté a certainement un fond de vérité, dans la mesure où une crise économique grave est de nature à bouleverser profondément un système social. De là à culpabiliser une communauté qui ne participe aucunement pas   dans la vie politique et économique du pays, la question reste vraiment posé. Ce n’est pourtant pas la misère en elle-même qui est la cause de la violence des masses, voire  du génocide. A considérer  le nombre de peuples qui vivent aujourd’hui sous le seuil de la pauvreté, on devrait s’étonner qu’ils ne se massacrent pas ?

Main basse sur les terres des tutsi congolais exilés.

Faut-il plutôt chercher une explication à tout ce questionnement dans la surpopulation que connaissent certaines de nos régions surtout celle de l’Est? Oui certains ont toujours dit que les conflits à l’Est avait un soubassement du contrôle des terres mais alors que vient faire le Rwanda de  Kagame dans cette histoire ? La  ‘’théorie du clapier’’ avait marchée  en 1994 lorsque HABYARIMANA avait refusé  aux réfugiés tutsi de rentrer au prétexte de la rareté des terres. On sait que quand un nombre trop important  de lapins est introduit dans le même enclos, ceux-ci commencent à se tuer pour avoir plus d’espace vital, il en serait de même pour les hommes. Cette approche sociobiologique qui tend  à assimiler le comportement des hommes à celui des animaux, est très discutable même si Habyarimana semble l’avoir utilisée comme prétexte pour éliminer des millions des tutsi.

Le gouverneur de province Julien Paluku avait refusé que les tutsis qui rentraient chez-eux n’étaient pas de congolais. « Comment peut-on accepter et comprendre aujourd’hui que le Rwanda puisse glisser les réfugiés vers un territoire rebelle. Voilà qui amène aujourd’hui à dénoncer cette attitude là », a-t-il expliqué

Maintenant qu’il y a des congolais tutsi qui vont faire bientôt  36 ans  dans des camps des réfugiés à l’étranger, on les oppose  aussi l’espace, on leur refuse des terres en RDCongo et pis on veut exterminer ceux qui se sont levé pour réclamer le retour de leur parents au moment où les FDLR qui occupent les terres des réfugiés tutsis, continuent de tuer d’autres congolais, cette fois-ci avec le concours du gouvernement de Kinshasa. Ces derniers- les FDLR- ne sont pas inquiétés mais en lieu et  place ce sont les victimes qui deviennent des bourreaux.

Les FDLR ont établi un business lucratif sur les terres des tutsi exilés et donnent des dividendes aux politiciens congolais qui les soutiennent et les protègent. A pousser  loin mon raisonnement, je trouve que les pères idéologiques ou les initiateurs de la crise de l’Est sont  les mêmes que les bénéficiaires   de l’économie de prédation instaurée par ceux qui ont perpétré le génocide rwandais en 1994. Selon cette thèse les tutsi seraient victimes de leurs terres que les FDLR utilisent pour créer des richesses qu’ils partagent avec les politiciens de Kinshasa.

Les imaginaires de la tendance maladive à détruire  une partie de la société

« Destructivité » ? Le mot évoque la pure barbarie de l’être, je voudrais pourtant défendre ici l’idée que l’épuration  procède avant tout de l’esprit : une manière  de voir l’ « autre », de le stigmatiser, de le rabaisser, de l’animaliser, de le déshumaniser, de l’anéantir avant de le tuer vraiment.  Il est la vermine, le virus à éradiquer. La maturation de ce processus mental toujours complexe prend généralement du temps. Mais il peut aussi connaître des accélérations stupéfiantes, notamment quand la guerre est là.

Tel est cas en DRCongo, ou des acteurs politiques comme le dépité National Eliezer NTAMBWE posent le terreau fertile, qui accélère la maturation de ce processus de deshumanisation.  La de-rwandalisation, de la RDCongo et ses institutions, lancée par Eliezer qui s’est fait dérouler le tapis rouge en Amériques et Europe, a reçu un écho positif aux près de la diaspora congolaise, de la société civile, des Forces armées, des milices armées par le gouvernement, des Forces amies au Gouvernement congolais comme l’armée burundaise qui sont passés au stade d’exécution.


« Chers compatriotes, pour mettre fin à l’insécurité qui se vit dans l’Est de notre pays, la solution, c’est la dérwandalisation. Nous devons tous travailler afin de dérwandaliser les FARDC, la police, l’ANR, ainsi que toutes les institutions publiques de notre pays », a proposé l’élu de Lukunga à Kinshasa.

Il devient courant que des tutsis dans l’armée congolaise se fasse tuer, brûler et manger. Il ne se passe plus un seul jour que des tutsis ne se fassent violenter, soient arrêtés pour motif d’infiltration, de traitrise et de collaboration. La machine est en marche, et la peine de mort a été réintroduite au Congo de Tshisekedi.   Le moment choisi pour le discours de dérwandalisation de la RDCongo par NTAMBWE met en lumière la perversion dont les parties intéressées  font montre dans la suite des événements  qui mènent aux violences contre les tutsis.  

Dénoncer  ce processus d’épuration ethnique qui a commencé depuis des décennies en RDcongo  et dont rien n’arrêtera, d’autant plus que cette fois-ci les tenant  de l’idéologie ont  l’aval de la communauté internationale (C’est elle qui a cette fois-ci mis l’huile au feu et qui continue à attiser le feu pour qu’il consume à volonté),  qui  accuse les tutsi de victimisation. Human Rights Watch se dérobe toujours  sous cette théorie,  souvenez vous des massacres de Gatumba où la communauté tutsi qui a perdu plus de 500 personnes brulées dans leur sommeil  n’a jamais bénéficié d’aucune magnanimité de la part de cette communauté internationale  pour ne fut-ce savoir qui a planifié et qui a exécuté ces massacres mais dont les membres avaient été présentés  comme les bourreaux qui se victimisent.

Celui qui vit dans un  pays tranquille, a bien de la peine à imaginer la réalité, la matérialité d’une telle tragédie qui se passe en RDCongo. Et enfin des comptes, c’est toujours l’éternelle question : comment est-ce donc possible ? Comment des êtres humains peuvent-ils se transformer ainsi en bourreaux  de leurs semblables.   

Rongé par une corruption difficile à nommer, le pays   s’enfonce dans une crise économique  sans précèdent, avec son cortège macabre  de millions de chômeurs qui acceptent toutes les théories pour expliquer pourquoi ils souffrent, pourquoi ils n’ont pas de travail. Ne parlez pas des attentats terroristes car y a pas pire et plus meurtrier  que ce que l’alliance FDLR-FARDC-ADF-CODECO fait subir à nos populations de l’Est.  Il faudrait bien trouver des ennemis pas seulement à l’extérieur de nos frontière mais aussi à l’intérieur et qui sait- là même  où nous vivons : dans notre ville ou village, notre rue, notre immeuble. Comment interpréter  si non, les appels à la haine d’un NZANGI, d’un BITAKWIRA, d’un NTAMBWE  qui passent jours et nuits sur les medias de l’Etat pour nommer les ennemis et appeler le peuple congolais à les éradiquer ? Ceci est la vérité, aucune société n’est à l’abri de tels processus dès lors qu’elle commence à se déliter surtout quand il y a absence  récurrente  de l’autorité de l’état, que  le religieux s’y mêle et qu’on a l’impression d’avoir un soutien d’une communauté internationale qui fait peu pour mettre fin aux exactions et aux crimes.

Il devient courant au Congo que  des visions du diable  soient associées aux représentations  de tutsi. Tuer le tutsi congolais, c’est « Chasser le diable » c’est « terrasser le mal ». L’enfant sorcier à tuer ou à brûler pour sauver la famille entière.  Et c’est par là que le Congolais croit tout à la fois se purifier et sauver la RDCongo. Le massacre sacrificiel devient la condition du salut. Regardez le religieux congolais qui de lui-même et par lui-même attise les braises d’une crise identitaire, en proposant comme  objet commun  d’adoration de la RDCongo   « La Guerre sainte pour libérer le Congo entre les mains de ceux qui incarnent le mal, les tutsis ».

Le tutsi congolais est le Bouc-émissaire de la misère des congolais.

En se référant en la coutume biblique du bouc émissaire, il y a un modèle de la violence qui se construit au sein de la société congolaise qui s’abat sur une victime déclarée d’avance coupable, le tutsi. Le meurtre du tutsi,  la victime émissaire,  permet la purgation de cette violence et l’apaisement du congolais. Ici les victimes désignées vont faire les frais. Cette fois-ci  la communauté internationale n’est pas coupable d’inertie mais elle a donné le coup d’envoi de cette guerre sainte à la quelle tous les congolais sont conviés pour sauver leur pays.

Mais une seule chose n’est pas élucidée, qu’est ce qui préside à cette désignation  du tutsi comme victime  à la place de Félix Tshisekedi Tshilombo et des kassaiens au pouvoir ? Le tutsi représente-t-il  ce maillon faible  qui se retrouve dans un certain statut de marginalité et contre lequel  une rancœur s’est accumulée au fil des ans, en bref  sont-ils en position de victimes ?

Fausse piste, on ferait mieux de chercher ailleurs si on veut vraiment sauver  la République Démocratique du Congo ? Et si Felix Tshisekedi est l’initiateur, le planificateur et l’exécutant de ce projet pour se dédouaner de son incapacité à gérer le pays ?

Une chose est certaine La « solution finale » envisagée par ELIEZER NTAMBWE signifie la fin de la présence des tutsis  en République Démocratique du Congo  sous le règne de Tshisekedi. Pour ce faire, les Tutsi de l’Est de la RDC sont promis à la mort, et d’autres se trouvant dans les camps des refugiées, à la déportation-abandon très loin vers de terres lointaines.

www.soleildugraben.org

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