VITAL KAMERHE ou le voleur de la République.

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« L’annonce d’un vol intéresse tout le monde : les uns à titre d’anciens voleurs, les autres à titre d’anciens volés ».

A l’issue d’un procès surmédiatisé, le directeur de cabinet du président Tshisekedi a été reconnu coupable, ce samedi 20 juin, de détournement de deniers publics et corruption aggravée. 50 millions de dollars, c’est la somme que VITAL KAMERHE aurait détourné au détriment du projet construction des maisons préfabriquées faisant parti du programme de 100 jours du Président de la République Démocratique du Congo. KAMERHE  et son coaccusé  JAMMAL s’en défendent et affirment que les maisons sont en cours de construction. Les anciens voleurs de la République s’en sont enchantés, que Kamerhe ait expié leurs péchés à l’exemple de Jésus de Nazareth  crucifié sur la croix pour les péchés de l’humanité. Et que dire de la joie des congolais qui croupissent dans la misère depuis des décennies à la suite  de l’impunité des voleurs au col blanc appelés dirigeants ? 20 ans de prison ferme et des travaux forcés pour Kamerhe, le temps nous révèlera le vrai voleur de la République.

« Un procès politique »

« Sans surprise, Vital KAMERHE a été condamné par le tribunal de Kinshasa à 20 années de travaux forcés, outre des peines accessoires, dont l’interdiction d’accéder à tout mandat public, pendant les 10 années qui suivront la fin de sa peine de privation de liberté. Donc 30 ans d’exclusion de la vie politique du pays »

« Telle était l’issue fatale obligée, d’une procédure expéditive diffusée en direct à la télévision, sans que jamais ni lui, ni ses avocats, n’aient pu ni consulter le dossier, et à fortiori ni discuter les éléments de preuves rassemblés contre lui. On remarquera que la condamnation ne se fonde sur aucune pièce (instructions écrites données, ou flux bancaires exécutés) et se contredit en soutenant qu’il aurait pu détourner de l’argent public alors qu’il n’était ni ordonnateur, ni comptable de la dépense publique », écrit le collectif des avocats de vital KAMERHE dans un communiqué qui a suivi la condamnation de l’ex-directeur de cabinet du Président de la République.

« Lutte contre la corruption »

Kamerhe a aussi était condamné pour corruption aggravée. « On remarquera que la condamnation ne se fonde sur aucune pièce (instructions écrites données, ou flux bancaires exécutés) et se contredit en soutenant qu’il aurait pu détourner de l’argent public alors qu’il n’était ni ordonnateur, ni comptable de la dépense publique. 

Un tel simulacre de procès n’est pas admissible dans le cadre d’un grand pays tel que la RDC », ont affirmé les avocats de KAMERHE dans le communiqué qu’ils ont sorti ce jour.

Et pourtant au courant des audiences, le procureur et la partie civile se sont efforcés de démonter la défense de M. Kamerhe. Selon eux, contrairement à ce qu’il affirmait, l’accusé était bien l’ordonnateur des dépenses du programme des 100 jours, faisant décaisser 59 millions de dollars alloués à la construction de 4 500 maisons préfabriquées avant même que les marchés ne soient autorisés et les avenants signés. L’argent ayant ensuite été retiré en intégralité par SAMIBO et HUSMAL, les entreprises de l’entrepreneur libanais JAMMAL SAMIH, lui aussi condamné à 20 ans de prison et expulsion du territoire congolais après expiation de sa peine. La partie civile a accusé l’ex directeur de cabinet du président Tshisekedi d’avoir agi avec empressement pour faire sortir l’argent des caisses de l’Etat et une année après, seulement 211 maisons seraient arrivées, sans pour autant préciser si l’entreprise contractante était encore dans le délai contractuel.

« Innocence et règlement de comptes »

Condamné aussi à des peines accessoires, dont l’interdiction d’accéder à tout mandat public, pendant les 10 années qui suivront la fin de sa peine de privation de liberté. Donc 30 ans d’exclusion de la vie politique du pays, Kamerhe voit dans ce procès l’intention de l’empêcher à se présenter à la mandature prochaine telle que stipulent les accords de Nairobi. Interrogé sur les accusations de ses anciens alliés dans la coalition CASH, le président Felix TSHISEKEDI a eu très peu des mots en guise de réponse: « J’ai trop de travail et pas de temps à perdre avec des règlements de comptes.

Vital Kamerhe a déjà annoncé qu’il ferait appel de la décision au plus vite. Pour ses avocats, il a été « mal jugé » dans ce procès. « Le juge a appliqué la jurisprudence plus que la loi. Les motivations sont politiques », dénonce maître KABENGELE Ilunga, l’un de ses avocats.

Par l’intermédiaire du communiqué de presse rendue publique ce samedi 20 Juin 2020, KAMERHE continue a clamé son innocence et sollicite le soutien de membres de sa famille politique à se lever contre l’injustice dont il est victime : «  Par ailleurs il s’en remet à l’opinion publique – à la population congolaise, aux hommes et aux femmes qui le soutiennent et à qui il jure son innocence – pour qu’elle dénonce un tel détournement de la justice a des fins politiques d’exclusion pure et simple des élections à venir… pendant les 30 prochaines années de la vie démocratique de la RDC.

Rappelons qu’à la Prison centrale de Makala tout politicien peut y passer, on avait voulu y envoyer Moise KATUMBI, Eugene DIOMI  NDONGALA y a séjourné, Jean Claude MUYAMBO et GECOCO MULUMBA y ont été aussi locataire. Mon ami aime bien dire, quand on mange avec le diable, il faut avoir des longues fourchettes.

KAMERHE l’a bien souligné, la messe est dite.

KABASHA  AMANI Rigobert

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