Alabama : les musulmans pleurent la mort de Nathaniel Woods, converti à l’islam avant son exécution très contestée

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Jusqu’à l’ultime instant, Kay Ivey, la gouverneure de l’Etat de l’Alabama, sera demeurée inflexible. Arc-boutée sur ses certitudes et sourde à la controverse qui enflait, elle a refusé d’user de sa toute-puissance pour surseoir à l’exécution de Nathaniel Woods.

Condamné à croupir dans le couloir de la mort pour les meurtres de trois policiers commis à Birmingham en 2004, celui-ci ne cessa de clamer son innocence. Des dires corroborés par son acolyte et co-accusé Kerry Spencer, lequel affirma dans un entretien au fort retentissement accordé à CNN avoir été le seul à tirer sur les trois policiers, dédouanant Nathaniel Woods de toute responsabilité dans la tournure dramatique des événements.

« Nate est absolument innocent. Il ne savait pas que j’allais tirer sur quelqu’un, ni moi, d’ailleurs. Je ne savais pas que j’allais faire ça ce jour-là. Il s’est enfui lorsque j’ai fait feu », déclara ce dernier. A ces mots qui soulevèrent un tollé Outre-Atlantique, plus de 91 000 Américains s’étaient empressés de signer une pétition exhortant à ne pas dresser l’échafaud ou, plus précisément, à suspendre toutes affaires cessantes la procédure d’injection létale.

Jusqu’à la dernière seconde, alors qu’à l’extérieur des milliers de voix indignées ou appelant désespérément à la clémence résonnaient avec force, celle de Martin Luther King III, le fils du pasteur baptiste passé à la postérité, se mêlant à d’autres tout aussi influentes ou populaires, Kay Ivey et la Cour Suprême des Etats-Unis n’auront pas été assaillis par le moindre doute qui, en l’occurrence, se serait avéré équitable et salvateur.

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