La RDC connaît une crise économique et cette crise risque d’être durable, a alerté la Banque mondiale (BM) dans son 4ème rapport sur le suivi de la situation économique et financière de la RDC présenté mardi 31 janvier à Kinshasa.
Parmi les principaux indicateurs de cette crise, la Banque mondiale cite la révision du taux de croissance de la RDC, qui est passé entre 2015 et 2016 de 7% à 2,5% en moyenne.
« Cette croissance, si on la compare à la croissance de la population de la RDC, qui est quasiment de 3%, et bien on obtient un taux de croissance par tête de 0% ou moins», explique Emmanuel Pinto, économiste en chef de la BM en RDC.
Autre indicateur, le même document évoque l’inflation de la monnaie nationale par rapport à la devise américaine. Selon le BM, le taux d’inflation du franc congolais est passé de -1 en 2015 à plus de 11% au 20 décembre 2016.
Une situation que l’institution de Bretton Woods attribue notamment à l’adoption, par la RDC, de certaines politiques économiques inappropriées. La BM cite, à titre d’exemple, la mesure interdisant l’importation des ciments gris en provenance d’autres pays.
Les principales causes de ce déficit de l’économie congolaise sont notamment la baisse des cours des matières premières et le ralentissement de la demande chinoise, qui consomme à elle seule 40% des exportations de la RDC.
A cela, il faut ajouter la suspension de la production de cuivre par Glencor pour 18 mois, explique la BM dans son rapport.
Remèdes
Pour remédiera à cette crise, ce rapport préconise la reprise des programmes d’accompagnement de la RDC par le FMI et la Banque Mondiale pour permettre au pays de bénéficier d’appuis budgétaires.
Il est également recommandé au gouvernement congolais de réduire les dépenses publiques, d’accroître les recettes domestiques et de revoir son code minier, don le projet est au Parlement.